Sakura

Une petite pause au milieu de mon récit vietnamien (je manque un peu de courage pour trier les centaines de photos en fait!).

Après trois semaines de retour forcé en France, me voici donc de nouveau à Tokyo, mais seulement pour renvoyer toutes mes affaires malheureusement. Malgré la fatigue due au double décalage horaire, aux petits séismes qui me réveillent une à deux fois par nuit et à l'empaquetage, je me promène beaucoup dans mes quartiers préférés pour quelques dernières emplettes. Aujourd'hui, après être allée à Kitasenju et à Ueno, j'ai courageusement décidé de rentrer à pieds à travers le parc (presque 30 minutes de marche, ce qui avec des paquets lourds et après 3h à tourner dans Tokyo est presque insurmontable!) pour pouvoir admirer les cerisiers en fleurs. Cela aurait été trop bête d'être au Japon en avril et de rater ça!

Contrairement à ce que nous racontent les médias européens, les Japonais ne restent pas chez eux à déprimer et ne boudent pas le hanami (l'activité qui consiste à admirer les fleurs). Il y avait pas mal de monde pour un milieu de semaine. Le soleil commençait déjà à se coucher puisqu'il était 17h45 (non changement d'heure oblige), mais j'ai réussi à voir les fleurs et à prendre quelques photos!

L'album photos du jour :

Sakura

Hanoi (3e jour)

Ce 3e jour à Hanoi a été vraiment fatiguant. J'avais rendu ma chambre d'hôtel à midi et je devais m'occuper jusqu'à 19h30, heure de mon départ pour Sapa. Mais le lundi, les musées sont en grande partie fermés à Hanoi. J'ai donc marché, marché, beaucoup marché pendant près de 7h.

J'ai commencé par vouloir passer au marché couvert Dong Xuan pas très loin de l'hôtel, sur lequel s'extasient les guides de voyage. J'ai été très déçue, je m'attendais à un marché de nourriture, etc., mais c'était une sorte d'énorme bazar avec des trucs de contrefaçons, des peluches horribles, etc. Peut-être suis-je tombée le mauvais jour. Je suis donc vite sortie et je suis partie en direction de la citadelle d'Hanoi dont une partie a ouvert au public en octobre. Du coup, les guides sont très vagues dessus. Au final, j'ai tourné pendant 2h autour de l'enceinte et dans le quartier militaire sans jamais trouver l'entrée. Les gens à qui j'ai demandé n'ont même pas fait semblant de m'aider. Bref, un échec!

Je suis donc retournée vers le centre-ville, vers un musée ouvert : le musée de la femme vietnamienne. C'est un musée moderne, bien organisé avec des panneaux en trois langues dont le français. Il y a un étage sur "la femme et la famille", un sur "la femme et le pays/la guerre" et enfin un dernier plus anecdotique sur la mode féminine. J'y ai passé deux bonnes heures.

Je me suis ensuite dépêchée d'aller au Temple de la Littérature avant que cela ne ferme. Il s'agit en fait de la première université (confucianiste?) du pays si j'ai bien compris. C'est plutôt joli et surtout très agréable de sortir un peu de la circulation d'Hanoi. Dans les jardins du temple, il y avait plein de jeunes filles en tenue traditionnelle blanche. En laissant mes oreilles traîner près d'un groupe, j'ai entendu le guide expliquer qu'il s'agissait de jeunes diplômées (fin du lycée apparemment) et qu'il était courant de venir prendre ses photos de fin d'études dans ce temple.

J'ai ensuite bravé de nouveau les rues bondées pour retourner vers le lac Hoan Kiem. Je me suis assise à bouquiner une petite demi-heure avant d'aller manger dans un restaurant du vieux quartier (un délicieux porc aigre-doux) et de retourner à l'hôtel pour le départ à Sapa en train de nuit.

L'album de la journée:

Hanoi 3e jour

Hanoi (2e jour)

Deuxième jour à Hanoi. Aujourd'hui, j'ai passé une bonne partie de la matinée à essayer de réorganiser le voyage, annuler des hôtels, etc.

J'ai ensuite décidé d'aller au Musée d'Ethnographie du Vietnam que tous les guides annoncent comme un must see. Il se situe à environ 7 km hors du centre d'Hanoi, il faut donc prendre un taxi. Vu les arnaques pratiquées par certains taxis ici (même à l'encontre des Vietnamiens venus d'autres villes par exemple, comme me l'a expliqué le patron de l'hôtel), j'angoissais un peu. La négociation ce n'est pas mon fort. L'hôtel a appelé pour moi une compagnie sûre où les compteurs ne sont pas truqués (sic). Tout en me précisant que des fois, certains chauffeurs n'étais tout de même pas super honnêtes. J'ai demandé s'ils pouvaient essayer de voir si le taxi pouvait venir me reprendre devant le musée à 17h, mais arrivée au musée, quand j'ai essayé de demander au conducteur de revenir, il a fait celui qui ne comprend pas. Au final, quand je suis sortie à 17h du musée, un taxi de la même compagnie s'arrêtait pile devant et m'a fait signe vu que je scrutais les taxis sur le parking pour essayer de savoir lequel prendre. Je ne sais pas si c'était une coïncidence ou si quelqu'un de l'hôtel ou le conducteur a prévenu la compagnie qu'il y aurait une cliente potentielle à 17h. Bref, pour une quinzaine de kilomètres, j'ai finalement payé environ 7,5€, c'était très correct.

Quant au musée, il est relativement récent. Il a été inauguré en 1997. La France a donné des fonds pour l'aménagement intérieur et le personnel a suivi une formation en France notamment. Cela se ressent assez dans la présentation qui rappelle beaucoup les musées français même si au bout d'un moment j'étais perdue dans toutes les ethnies, ça manquait de logique. La collection est une fois de plus très importante. Il s'agit d'une présentation des 54 groupes ethniques du Vietnam. C'est étonnant la diversité au niveau des langues, des coutumes, etc... Cela m'a donné un avant goût de mon séjour à Sapa dans le nord où vivent notamment les ethnies H'mong et Dzao.

Le musée est non seulement en intérieur, mais aussi en extérieur avec des reconstitutions de maisons de diverses ethnies que l'on peut visiter. Il y avait aussi un spectacle traditionnel de théâtre de marionnettes sur l'eau. J'essaye désespérément de réserver un billet pour aller voir un spectacle complet au théâtre d'Hanoi, mais les séances sont toutes complètes sur plusieurs jours. Malheureusement.

Ce soir, j'ai diné dans un restaurant du quartier recommandé par le Guide du routard. Ce n'était pas aussi bien que celui d'hier, le personnel n'était pas super aimable. J'ai pris une salade de papaye verte. Par contre, j'ai déjeuné au musée dans l'après-midi et j'ai mangé de très bonnes nouilles sautées avec des légumes et du bœuf.

Demain en fin de journée, je pars donc dans le nord à Sapa, la région des rizières en terrasse. En cette saison, ça risque de ne pas être très vert et un peu brumeux, mais tant pis! Je reviens jeudi sur Hanoi pour une nuit, avant d'enchaîner avec une croisière sur la Baie d'Halong.

L'album de la journée est un peu pauvre. C'est difficile de faire des photos dans les musées et j'étais un peu agacée par les jeunes Vietnamiens qui ne faisaient que se prendre dans des poses diverses devant les vitrines :

Hanoi 2e jour

Hanoi (1er jour)

Et voilà, premier jour au Vietnam et je prends déjà mon courage à deux mains pour mettre le blog à jour! Il faut dire que j'ai finalement décidé d'emmener mon ordinateur car je suis définitivement seule pour ce voyage, Sophie ne me rejoindra pas à priori, elle est hospitalisée à Bangkok pour une dengue. Du coup, j'ai décidé de ne faire que les deux semaines au Vietnam. Vingt-cinq jours seule, c'est un peu trop long, surtout dans de tels pays. Je suis un peu déçue pour le Cambodge, mais deux semaines au Vietnam c'est déjà bien!

Me voici donc à Hanoi depuis hier soir. Que dire, c'est difficile à décrive, ça ne ressemble à aucun autre endroit que j'ai pu visiter. L'atmosphère est étrange. Cela met mal à l'aise, mais c'est en même temps assez fascinant. Une fois que l'on a accepté l'idée d'être un distributeur de billets sur pattes et plus une simple personne et que l'on a trouvé le courage de se jeter au milieu de la cohue pour traverser en espérant qu'ils vont zigzaguer pour nous éviter, tout va bien. La circulation est effroyable. Les gens vont à contre-sens, se doublent de tous les côtés, certaines motos roulent sur les trottoirs, les klaxons sont incessants etc... J'ai fait quelques vidéos édifiantes. C'est vraiment le choc après le Japon si à cheval sur les règles. Et c'est tellement différent, la façon dont on est considéré. Je suis aussi voyante ici qu'à Tokyo, mais quand les regards se font juste curieux au Japon, ici j'ai l'impression de n'être qu'une potentielle source de revenus. Les sollicitations sont incessantes, de la part des vendeuses de rue, de motorbikes, de chauffeurs de taxi, etc. J'avais peur de culpabiliser de dire non face à des gens qui ne vivent que de ça, mais le côté un peu agressif des sollicitations fait que je n'ai aucun mal à refuser. Et quand à l'entrée d'un temple, la vendeuse de tickets a ostensiblement essayé de m'arnaquer en me rendant la monnaie, je n'ai pas hésité à lui faire la remarque, pour une somme finalement dérisoire. C'est plus pour le principe.

Je suis partie vers midi et j'ai traversé un peu du Quartier Ancien où je loge. Des petites rues étroites pleines de dizaines de boutiques de tout et de rien. Je suis arrivée au lac Hoan Kiem. Sur le lac, une pagode et un temple que l'on rejoint en traversant un petit pont. Le lac est immense, le trafic autour incessant. Il y a une légende avec un roi, une épée et une tortue. Et on trouve en effet de grosses tortues dans le lac, il y avait des foules de gens à les guetter. Moi je n'ai rien vu. Et il y avait de petites tortues dans le temple. Par contre, le temps était brumeux et humide et il était difficile de distinguer la pagode. A mon avis, ça me donne un avant-goût de la Baie d'Halong car la météo ne prévoit pas un temps radieux pour la semaine prochaine.

Ensuite, j'ai marché jusqu'au Musée d'Histoire du Vietnam. C'était intéressant, il y avait beaucoup d'objets de la Préhistoire à nos jours. Mais la mise en valeur de la collection était limitée et voir des ossements vieux de plusieurs millénaires posés négligemment dans une vitrine, c'est déprimant. Les commentaires étaient aussi bien datés, assez pour que les découvertes préhistoriques des quinze dernières années les aient rendus obsolètes. Mais c'était intéressant et le bâtiment, qui appartenait avant à l'Ecole d'Extrême Orient, est assez impressionnant. En sortant, je me suis offert un goûter dans le café du musée avec un délicieux Cheese Cake aux fruits de la passion.

J'ai ensuite traversé l'avenue au péril de ma vie pour rejoindre le Musée de la Révolution Vietnamienne. Ce musée était intéressant, mais aussi un peu déroutant. Ils s'agissait d'une longue suite de documents (photos, tracts, lettres, rapports, objets divers) montrant la résistance face aux envahisseurs français et américains. Les documents étaient intéressants en soi, mais rien n'est expliqué. Il y a quelques légendes laconiques, mais pas de panneau expliquant la situation historique, le contexte, les événements, etc. Ce qui rend le tout un peu confus pour quiconque ne connaissant pas au moins dans les grandes lignes et à mon avis, plutôt en détails, l'histoire de la présence française, de la guerre d'Indochine et de la guerre du Vietnam. Et je dois avouer cumuler de nombreuses lacunes dans ces domaines. En tout cas, c'est très orienté, avec des légendes sur les "éminents camarades", des objets tels que "l'honorable théière qui a servi à faire bouillir l'eau pour imprimer les tracts de x ou y" ou encore des photos des "horribles atrocités commises par les français/américains". Tout cela est très enthousiaste en un sens. J'ai passé 1h30 dans le musée et je n'ai pas eu le temps de voir la partie sur la guerre du Vietnam avant la fermeture tellement la collection est dense. Ce musée a un potentiel énorme, si un travail était fait sur la mise en valeur et la neutralité/le contexte, ce serait vraiment un must see.

Je suis ensuite revenue vers le lac et j'ai continué vers la Cathédrale St Joseph. J'ai été étonnée, je m'attendais à un bâtiment loin de nos cathédrales françaises, un peu comme les églises japonaises. Mais au détour d'une rue, on débouche sur une place et une cathédrale vraiment étonnante dans un tel paysage. Je suis tombée en plein milieu d'un mariage (j'ai croisé au moins 5 ou 6 couples de mariés se faisant photographier dans la ville). Il y avait des chants, c'était joli. Je suis ensuite retournée vers l'hôtel en flânant dans le vieux quartier et en visitant les boutiques de souvenirs. J'ai découvert des galeries vendant des reproductions d'anciennes affiches de propagande. C'était fascinant de fouiller là-dedans. J'en ai prises quelques unes. Ce qui est drôle, c'est qu'à voir certaines affiches dans Hanoi, tout cela ne semble pas si ancien.

Après un petit passage à l'hôtel, je suis allée dîner dans le restaurant au pied de l'hôtel, conseillé par le Guide du Routard! C'était très bon marché et très bon (sauté de porc sauce sucrée tomate-ananas avec riz et légumes, jus d'ananas frais délicieux). Demain, je pense aller visiter le Musée d'Ethnologie.

Voici l'album de la journée (je manque un peu de courage pour parsemer ce message de photos comme à l'habitude) :

Hanoi 1er jour

J'ai aussi des vidéos, mais la connexion est trop mauvaise pour vous les faire partager, je le ferai à mon retour!

Hama-rikyu Onshi Teien

Jeudi dernier, je suis allée avec Blanche visiter les jardins Hama-rikyu Onshi Teien, dotés (à en croire la brochure en français!) d'un étang d'eau de mer alimenté par la Baie de Tokyo. Vaste programme.

Il s'agit en fait d'un jardin familial du shogun qui servait d'annexe au Château d'Edo. Il date donc du 17e siècle et malgré des destructions (séisme de 1923, bombardements de 1945), le jardin n'a apparemment pas trop changé. En tout cas, jolie annexe quand on voit les dimensions. On y pratiquait notamment la chance aux canards. Je vous rassure, il y a une tombe-mémorial en l'honneur de tous les pauvres canards assassinés dans ces jardins au fil des siècles!

Le temps était gris et frais (manque de chance, le lendemain il a fait 19°c avec un grand soleil), mais c'était tout de même agréable, notamment en raison du peu de monde. Il y a une maison de thé au centre où l'on peut goûter du thé et des pâtisseries japonaises, mais nous ne l'avons découvert qu'après coup.

En sortant du parc, nous sommes allées boire un café, puis nous avons décidé de marcher un peu pour trouver une ligne de métro qui nous éviterait à chacune trop de changements. Nous sommes donc arrivées jusqu'aux jardins du Palais Impérial (fermés bien sûr vue l'heure tardive). Malgré l'air frais, j'aime beaucoup marcher dans Tokyo la nuit, surtout dans ces quartiers autour de la gare de Tokyo.

Me voilà à présent à peu près à jour dans mes photos!

Vendredi, je m'envole pour un peu plus de trois semaines au Vietnam et au Cambodge. Au programme : Hanoi, Sapa, la Baie d'Halong, Hué, Ho Chi Minh Ville, Phnom Phen, Siem Reap et enfin Sihanoukville sur le golfe de Thaïlande. Pour l'instant, j'angoisse un peu parce qu'aux dernières nouvelles, Sophie, qui doit me rejoindre à Hanoi, est actuellement quelque part en Thaïlande avec 40°c de fièvre depuis deux jours sans trop savoir ce qu'elle a pu attraper. J'espère que ça va s'arranger et qu'elle va pouvoir me rejoindre samedi matin comme prévu.

Enfin, vous aurez plein de belles photos à mon retour, en espérant que je serai un peu plus réactive pour vous les faire partager cette fois!

L'album de la balade dans les jardins :

Hama-rikyu Onshi Teien

Shinjuku

Le dernier jour, le lundi 27 décembre, nous avons rejoint mes amis Blanche et Takami pour manger dans un restaurant de tempura. Il s'agit de friture, mais c'est beaucoup plus léger que ce que je pensais avant d'en manger. Comme beaucoup de tempura sont faits avec des crevettes ou du poisson, ce dont je ne raffole pas, je me suis rabattue sur les tempura aux légumes qui sont délicieux. C'était plutôt copieux et comme Maman avait du mal avec les baguettes, j'ai mangé pas mal de son menu aussi.

Le restaurant se situait à Shinjuku, l'un des quartiers les plus animés de Tokyo. On a en plus réussi à avoir une table à la japonaise, c'est à dire par terre sur des tatamis. C'était très sympa et pas très excessif comme c'était le midi (les prix peuvent tripler le soir).

Ensuite, nous sommes allés jusqu'à la mairie de Shinjuku. En montant au dernier étage (c'est gratuit), il est possible d'admirer une vue sur tout Tokyo. Les jours où le temps est dégagé, on peut même voir le Mont Fuji, mais ce n'était pas le cas. Nous avons pu voir le Tokyo Dome où j'étais allée l'avant-veille, le parc Yoyogi où se trouve le Meiji Jingu, la Tour de Tokyo et plein d'autres choses encore. C'est assez impressionnant!

Ensuite, nous voulions aller au grand 100 yen shop de Funabashi, mais c'était assez loin et il était déjà tard (et j'étais fatiguée, j'avoue), donc nous sommes rentrées pour que Maman puisse faire sa valise, en flânant un peu sur la Yanaka Ginza, une rue typique avec plein de boutiques pas très loin de chez moi.

L'album de la journée:

Shinjuku

Musée National de Tokyo

Le dimanche 26, nous sommes allées visiter le Musée National de Tokyo dans le parc de Ueno, à environ 20/25 minutes de marche de chez moi. Ça faisait longtemps que je voulais y aller, mais je voulais attendre une bonne occasion.

Comme nous étions un peu tard (les musées ferment en général vers 17h au Japon), nous n'avons fait que le bâtiment principal (il y en a trois ou quatre je crois). Il retrace l'Histoire du Japon depuis la Préhistoire. J'ai trouvé le musée très bien fait. Il n'y a pas trop d'objets à chaque fois, mais suffisamment pour donner une idée de chaque période. J'ai étudié l'Histoire du Japon depuis plusieurs années, mais je suppose que c'est facile à visiter même pour un novice en la matière. J'ai souvent tendance à trouver les musées un peu pauvres au Japon (certains se visitent en 15 ou 20 minutes à peine), mais après le Edo-Tokyo Museum, c'est le deuxième musée que je trouve vraiment digne d'une visite. Je retournerai sans doute avec Papa en avril, avec un peu plus de temps pour faire tous les bâtiments!

L'album de la journée:

Musée National de Tokyo

Jardins impériaux

Je vais finir par arriver au bout de la semaine à force! J'essaye de me dépêcher pour pouvoir raconter ce que j'ai fait depuis et mes prochaines vacances.

Le samedi 25 décembre, nous sommes donc allées visiter les jardins orientaux du palais impérial, les seuls ouverts au public. Nous étions allés les voir en février 2008 avec Papa.

Le temps était plutôt ensoleillé et les jardins assez déserts. Je suppose que l'hiver n'est pas la meilleure saison pour les visiter, ça manque un peu de fleurs. Au printemps, cela doit être très beau avec tous les cerisiers en fleurs.

Les jardins restent tout de même agréables même en cette saison. Et comme le temps était encore relativement chaud pour un mois de décembre, il restait quelques feuilles rouges d'érables alors que déjà, les premiers pruniers étaient en fleurs (alors qu'il fleurissent plutôt maintenant en février, voire en mars). C'était assez drôle de voir les deux à la fois.

Après le parc, nous sommes allées à pieds à la gare de Tokyo qui n'est pas loin, car on trouve dans les sous-sols un magasin de spécialités régionales où ils vendent les fameux Kit-Kat séries limitées.

En fin d'après-midi, j'ai abandonné Maman, car j'avais gagné une place de concert pour le Tokyo Dome. Il s'agit de la plus grande salle de concert du Japon, l'équivalent du Stade de France. Le groupe qui jouait est sans doute le plus grand groupe de rock japonais des années 90. Même si tous les membres font des carrières solos, ils se sont reformés pour les 20 ans du groupe. Le concert du 25 décembre était spécial puisqu'ils reprenaient ce soir-là le premier nom de leur groupe (Lunacy au lieu de Luna Sea), que tout le public devait venir habillé en noir (c'était une pratique courante dans le milieu indie des années 90 de faire des lives thématiques) et ils n'ont joué que leurs premiers morceaux. Je ne suis pas une grande fan du groupe, j'apprécie surtout la carrière solo du bassiste, mais j'ai tout de même bien aimé. Surtout que j'avais gagné une place grâce à la loterie pour les fans étrangers, et comme ils aiment bien nous favoriser, j'étais au premier rang sur le côté! C'était assez impressionnant!

L'album de la journée :

Tokyo Imperial Garden

Harajuku, Shibuya & Noël

J'ai été un peu feignante pour écrire la suite de la semaine de Maman au Japon. Les cours ont repris, j'ai eu les examens, puis ma copine Marie avec qui j'étais à Nagoya est venue me voir et j'ai enchaîné avec une grosse bronchite dont je ne suis pas encore tout à fait débarrassée.

Revenons donc au 24 décembre. Nous sommes allées nous promener à Harajuku. Nous avons commencé par visiter le Meiji Jingu qui se situe dans le parc Yoyogi. C'est, à ma connaissance, le plus grand sanctuaire shintō du Japon. Il a été consacré en 1920 en l'honneur de l'Empereur Meiji et de sa femme. Si l'on a un peu de chance, on peut tomber sur des mariages car c'est très prisé comme endroit pour les cérémonies. Ce n'était pas le cas ce jour-là, mais il y avait les préparatifs pour les festivités du nouvel an. Ils accrochaient notamment un ema (tablette de bois sur laquelle on écrit un voeu) géant à l'effigie de l'animal de l'année 2011, le lapin. Le sanctuaire est très fréquenté le 1er janvier, je crois qu'il y a des heures d'attentes pour y entrer.

Ensuite, nous avons descendu la Takeshita dōri pour rejoindre la Omote Sando. En général, j'aime bien fouiner dans les innombrables boutiques de la Takeshi dōri, mais les boutiques d'accessoires, vêtements et gadgets n'avaient qu'un intérêt relatif pour Maman, donc nous avons juste remonté la rue pour son côté pittoresque, tout en marquant un petit arrêt au grand 100 yen shop qui s'y trouve. Sur la Omote Sando, sorte de Champs Elysées Tokyoïtes, nous avons visité l'Oriental Bazaar, une grande boutique de souvenirs. C'est vraiment le magasin à touristes, mais la qualité des produits est plutôt bonne, il y a des choses artisanales et en plus les prix sont plus corrects que dans d'autres endroits.

Ensuite, nous avons fait un petit saut rapide à Shibuya pour acheter des cartes de vœux au Loft. Ce magasin, c'est vraiment l'antre du mal, surtout le rayon papeterie (les rayons vaisselle et ameublement sont bien traîtres aussi). Je ressors rarement sans m'être acheté des cartes/stickers/crayons/carnets, bref de l'inutile utile.

Nous sommes ensuite rentrées en faisant un petit détour au conbini pour acheter... une bûche de Noël au chocolat! Le reste du repas s'est composé d'un peu de crudités, de yakisoba et de morceaux de fruits pour agrémenter la bûche qui n'était pas mauvaise du tout. Et le Père Noël a trouvé sans problème le chemin grâce à mon mini sapin du 100 yen shop!

L'album photo de la journée:

Harajuku (Meiji Jingu)

Enoshima & Hase

Pour notre deuxième sortie, nous nous sommes rendues sur l'île d'Enoshima près de Kamakura. J'y étais déjà allée avec Sophie au mois d'octobre. J'avais pensé aller à Nikkō au début, mais c'est un peu plus loin (presque 2h de train je crois), donc j'ai préféré faire simple, surtout que j'avais un bon souvenir de cette balade.

Nous sommes donc arrivées en fin de mâtinée à Katase-Enoshima et nous avons acheté un pique-nique que je pensais manger sur la plage de l'autre côté de l'île. Nous nous sommes ensuite engagées sur le pont menant de Katase-Enoshima à l'île même d'Enoshima. Et là surprise, une vue superbe sur un Mont Fuji parfaitement dégagé! J'ai été surprise car le temps était ensoleillé aussi le jour où j'étais allée avec Sophie, mais je suis sure de n'avoir pas vu le Mont Fuji (difficile à rater). J'ai regardé de nouveau les photos pour être sûre, et rien du tout. Peut-être que lui était dans la brume! En tout cas, j'étais ravie de le voir enfin au bout de trois ans et demi à venir au Japon, je commençais à désespérer! J'ai donc bien profité de mon nouvel appareil photo pour le mitrailler!

Nous avons ensuite traversé l'île, montant et descendant de nombreux escaliers pour atteindre la plage de l'autre côté. Malheureusement, elle était fermée, probablement en raison de l'alerte typhon qui était en place ce jour là. Nous avons donc pique-niqué ailleurs avant d'aller prendre un autre train pour nous rendre à Hase. Là-bas nous avons visité deux temples, le Kōtoku-in et le Hase-dera. Dans le premier se trouve une statue géante en bronze d'Amida Bouddha. La statue de plus de 13m de haut date du milieu du 13e siècle. C'est plutôt impressionnant. Là encore, je m'en suis donnée à cœur joie sur les photos! Et j'ai acheté une jolie amulette avec un petit bouddha dedans. Quant au Hase-dera, c'est un temple avec un grand jardin et un beau point de vue sur la baie. Évidemment, décembre n'est sans doute pas la meilleure saison pour le visiter car il y a peu de fleurs. En été, il y a l'air d'avoir plein d'ajisai, des hortensias (je commence même à savoir les noms des fleurs en japonais). On y trouve aussi 1000 statues de jizō, le protecteur des enfants décédés, en particulier avant la naissance ou en bas-âges. Ils sont souvent habillés de bonnets et/ou de bavoirs et accompagnés de moulins à vents colorés (mais ce n'était pas le cas ici).

Après cela, nous n'avons pas eu le courage de reprendre le train pour aller visiter encore un temple à Kamakura et nous avons donc pris le chemin du retour qui était déjà assez long. Mais je suppose que j'y retournerai encore car cela fait une bonne balade pas trop loin de Tokyo!

L'album de la balade:

Enoshima & Hase

Asakusa

Bonne année 2011 avec un peu de retard!

J'ai beau avoir préparé quelques albums photos d'avance, j'ai manqué de courage pour écrire sur le blog.

Je vais donc commencer par le premier jour du séjour de Maman.

J'avais prévu une visite typique, mais pas trop fatigante étant donné le décalage horaire pour elle (pour moi aussi remarquez, vu mon rythme de sommeil un peu décalé).

Nous sommes donc parties en début d'après-midi vers Asakusa, à pieds. En fait, c'est assez proche de chez moi, mais plutôt compliqué d'y aller en métro car il faut changer plusieurs fois, ce qui revient à assez cher. A pieds, il faut environ 45 minutes, mais comme nous avons pas mal flâné en chemin pour découvrir les alentours, cela nous a pris presque deux heures. Maman a pu découvrir avec bonheur que les toilettes sont partout et gratuites à Tokyo! Elle a aussi pu admirer le magnifique bus panda du jardin d'enfants pas très loin de chez moi, ses premiers jizō, la "rue des arts" avec de pseudo bâtiments français, les momiji (feuilles d'érables) toujours présents en ce début d'hiver plutôt doux, les signes interdisant de fumer dans la rue, etc.

Lorsque nous sommes enfin arrivées à Asakusa vers 16h, et plus précisément à la porte Kaminari-mon qui ouvre sur une allée commerçante menant au temple Senso-ji, le soleil se couchait déjà. Asakusa est un quartier très touristique et les petites échoppes près du temple ont tout d'un bazar à touristes qui n'est pas sans rappeler le marché de Noël de Strasbourg. J'aime bien ce quartier car c'est là que j'ai logé la toute première fois où je suis venue au Japon en juillet 2007. Nous n'avons pas eu le temps/courage d'y aller, mais il y a tout près du temple une rue avec des magasins de grossistes qui fournissent les restaurants tokyoïtes. On y trouve les faux plats qui décorent les vitrines des restaurants et plein de vaisselle pas trop chère, ainsi qu'un peu tout et n'importe quoi.

Dans le parc autour du temple, nous avons pu admirer de grosses carpes koï sans doute bien nourries par les touristes malgré les panneaux d'interdiction. Puis nous avons fait le tour des shōtengai (allées commerçantes couvertes) à la recherche d'une sorte de café qui vend des petits pains où j'étais allée une fois avec Mélisande il y a deux ans, mais impossible de le retrouver. Nous nous sommes finalement achetées un goûter au conbini avant de rentrer en faisant un crochet par Ueno pour acheter un oreiller et des draps chez Muji pour Maman. La literie fournie par la résidence n'est décidément pas adaptée pour un repos réparateur!

Voici l'album de notre balade :

Asakusa